____T'es pire qu'un mur. Je me heurte à toi. J'ai tout essayé, je me suis fracassée le crâne, j'ai usé ma bouche, usé mes mots, j'ai blessé mes mains à te frapper, j'ai censuré mes pensées à t'insulter, je me suis damnée, et j'ai souffert pour te faire comprendre que, non ça ne va pas, j'ai sorti les armes à feu, à crans d'arrêt, j'ai manifesté ma colère, j'ai hurlé des mots compréhensibles, j'ai parlé calmement, je t'ai expliqué, j'ai gardé le silence, j'ai tenté l'ignorement, j'ai tué la morale, ma morale, j'ai effacé mes idées, mes idéaux, j'ai fracturé tes membres pour que tu m'écoutes, j'ai griffé, j'ai mordu, j'ai longuement hésité à partir, mais je suis restée. J'ai tout fais, tout essayé, je me suis trahie, j'ai voulu me plier à toi, rien n'a marché, plus rien ne marche, tu as changé, je ne suis plus. Pas de limite psychique, je n'en ai jamais eue. Je peux tout essayer, tout faire, te construire ce que tu veux, détruire ce que tu souhaites. Mais des limites physiques, j'en ai toujours eue. Elles ont été dépassé, je t'en veux, je te haies, je te déteste, je t'aime. Fatalement.

Je me suis remise en questions plus d'une fois, j'ai tenté d'entrevoir la réalité, d'arrêter de rêver. Je me suis posée et je me suis tout remémorée. Les commentaires de cette photo, ton premier message le jour de ma rupture avec K., Notre premier jour au lycée en tant que couple, leurs jugements, leurs craintes, et leurs acceptation. Notre première sortie à Tours, Mon premier aller-retour à Blois, mon bracelet, ton lit, mes mots éparpillés, tes sourires, mes interrogations, tes t-shirts, ton odeur, tes souvenirs, tes silences, mes sentiments, tes messages, tes questions, tes réponses, ce concert, cette nuit, ce midi-là, ce matin-là, ton bac, la fête de la musique, la nuit, le jour, avec toi. Puis, tes silences, tes sarcasmes, mes larmes, ton insolence, mes questions, mes peurs, ma solitude dans ce lit, mes cris, mes silences, les tiens encore, ta question, mes réponses. Mes larmes, mes incertitudes certaines, tes yeux clos, toujours clos, ton indifférence, ton incompréhension et la mienne, mes je t'aime et tes moi non plus. Ma souffrance, ton silence. Ma confiance, ton indifférence. Mes rêves utopiques, tes désillusion. Ma face, ton pile. Nous sommes différents, et je t'aime. Tu es différent, et tu m'aimes, je crois. Croire, penser, espérer, prier. Je sais qui tu es, qui tu peux être, comment tu peux agir, quelle personne magnifique tu es au fond de toi, et je sais aussi qu'il y a une guerre perpétuelle entre ces deux là. Mon Lucas, reviens-moi. Abandonne celui qui m'a fait du mal.